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HIstoire du vol à voile

DES BALBUTIMENTS A NOS JOURS

L'histoire du vol à voile se confond avec celle de l'aviation car les premiers êtres humains à voler sur un plus lourd que l'air le firent sur des planeurs. Parmi ceux-ci George Cayley, Otto Lilienthal, les frères Voisin, les frères Wright et moins connu, un français, le général Resnier ingénieur, officier du génie. 

Guillaume RESNIER réalise à Angoulême (Charente), bien avant Otto Lilienthall, un vol avec une aile de sa fabrication. Il se jette du haut de la tour Ladent, plane 300 m, franchit la Charente et se casse une jambe en atterrissant.

     Effectué en 1801 devant un public nombreux, ce vol est attesté par la pose d'une plaque commémorative inaugurée le 29 juin 2002 par Philippe Mottet, maire d'Angoulême, sur le rempart de Beaulieu. Une plaque du syndicat d'initiative posée en 1931 fixait la date de ce vol en 1806. Ce vol avait été précédé par une autre tentative au départ du pont de Saint-Cybard (hauteur 5 m) qui s'était terminé dans la Charente 50 m plus loin, soit, une finesse de 10 !

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George Cayley conçu et construisit un appareil non motorisé plus lourd que l'air sur lequel il fit courageusement voler son cocher pour le tester (le nom du dit cocher est hélas perdu pour l'Histoire), cela eu lieu à Brompton, près de Scarborough, dans le Yorkshire, en 1853, mais ce témoignage n'est pas suffisant pour véritablement faire de George Cayley un vélivole.

     Le premier vol relevant du vol à voile, c'est à dire de l'utilisation des courants ascendants de l'atmosphère, est dû au Français Jean-Marie Le Bris, qui, s'inspirant des vols des oiseaux, construisit en 1856 un grand planeur dont le fuselage en forme de barque était pourvu d'ailes galbées. Essayé une année plus tard près de Douarnenez au moyen d'une remorque entraînée par un cheval, face à un vent violent, cet appareil, portant Le Bris, parcourut environ 200 m en s'élevant d'une centaine de mètres. En 1865, un autre Français, Louis Mouillard, auteur de l'ouvrage "Le vol des oiseaux " qui a inspiré les pionniers du plus lourd que l'air, effectua sur un planeur de sa conception, un vol d'environ 45 mètr

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Otto Lilienthal effectua entre 1891 et 1896 deux mille vols planés attestés depuis une colline artificielle à proximité de Berlin et qui lui permirent de rédiger son traité sur Der Vogelflug als Grundlage der Fliegekunst - Le vol de l'oiseau, bases de l'art du vol paru en 1889. Il est incontestablement reconnu par tous les vélivoles de la planète comme le vrai pionnier du vol sur un plus lourd que l'air. Les pratiquants de l'aile delta peuvent aussi à juste titre s'y référer. Ses machines, en osier recouvert de toile cirée, ne possédaient pas de gouvernes, et donc étaient contrôlées, comme les deltaplanes actuels par balancement du corps du pilote qui permettait de modifier le centre de gravité.

    Les frères WRIGHT, après avoir construit une soufflerie pour pouvoir mener leurs calculs et après avoir analysé les travaux de Cayley et de Lilienthal, s'installèrent à Kitty Hawk en Caroline du Nord, afin de poursuivre leurs travaux aéronautiques et ils expérimentèrent leurs choix avec des planeurs entre 1901 et 1902, avant de se lancer dans l'aventure de l'aérodyne à dispositif d'envol incorporé aussi appelé 'avion'. Ils sont mondialement reconnus pour avoir été les premiers aviateurs à avoir réalisé le premier vol d'une machine plus lourde que l'air, possédant un dispositif d'envol et contrôlable.

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La Wasserkuppe, dans le massif de la Rhön, fût, dès les années 20 le berceau du vol à voile allemand, grâce aux " Rhönwettbewerbe " qui permirent de passer des sauts de puces aux vols de longue durée : des planeurs comme les SG38 ou F.S.3-Besenstiel aux performances limitées font place à des modèles plus évolués comme le Grunau Baby.

     Le concepteur de ce dernier, Schneider-Grunau, s'était fixé comme but de construire un planeur simple d'utilisation et peu onéreux. En 1934 et 1935, son Grunau Baby était le planeur le plus utilisé du monde …

   Il s'agit là de vols planés. Le vol à voile comporte, en plus, la notion d'exploitation des ascendances et de la prise d'altitude.
     
   La pratique du vol sans moteur remonte, de fait, à l'entre deux-guerres et résulte des contraintes imposées à l'Allemagne de ne pas réarmer et de ne l'autoriser qu'à construire des machines sans moteur et de subir de sévères restrictions dans la fabrication d'avions monoplace. Pendant les décennies 20 et 30, les Allemands développèrent ainsi des planeurs très performants qui leur permirent de découvrir les méthodes d'exploitation des caractéristiques aérologiques des masses d'air ascendantes, les autorisant à voler plus loin et plus longtemps. Depuis, ce sport s'est répandu dans de nombreux pays, mais l'Allemagne est restée le leader mondial de la conception et la fabrication des meilleurs planeurs de performance.

     Comme beaucoup de termes en aviation, l'origine du nom « vol à voile » vient de l'analogie avec la navigation maritime. Dans ce cas, il s'agit plus d'une opposition au « vol moteur » que d'une véritable analogie avec la marine à voile, car le vol à voile ne consiste pas à exploiter le vent de la même façon que dans la marine à voile. La seule force motrice d'un planeur, une fois libéré de tout lien avec un avion remorqueur ou un treuil, est une composante de son propre poids.

     Si des vols de plusieurs heures utilisant les courants des pentes étaient en 1922 possibles, ce n'est que dans les années 30 avec l'apparition du variomètre (instrument indiquant si l'appareil monte ou descend) que les pilotes exploitèrent les ascendances thermiques dont ils soupçonnaient déjà l'existence. Deux ans après qu' un dénommé Max Kegel se retrouva involontairement aspiré dans un thermique, le pilote Robert Kronfeld réussit à spiraler dans une telle ascendance, résolvant ainsi le problème des vols de longue distance.

     

Les constructeurs développèrent aussi des planeurs aux plages de vitesses plus étendues, à la surface alaire plus importante (la finesse passant de 20 à 35 en 1938). Ils apportèrent également des modifications au niveau de la construction et du montage, permettant par exemple de fermer le cockpit tout en augmentant les angles de vues du pilote.    Parallèlement, en France, naissait le Centre National de Vol à Voile, à la Banne d'Ordanche en Auvergne :      Le premier vol y a été exécuté par Monsieur Sautez (découvreur du site et Président de la section vol à voile de l'Aéro-club D'Auvergne) en 1931 avec un planeur A 10. Invité à donner son avis sur le site de la Banne, le champion incontesté du vol à voile, Robert Kronfeld, autrichien de naissance, fit plusieurs séjours en Auvergne. Pour lui, notre centre était très prometteur et valait le massif de la Rhön.     La France et l'Allemagne étaient alors au coude à coude et de la Banne d'Ordanche à la Wasserkuppe on rivalisait autant de technique que d'audace. On copia les formules des meilleurs (comparer le Wien de Kronfeld et le 41 P de Nessler).     La deuxième guerre mondiale marqua la fermeture du centre en 1940. Le site fut définitivement abandonné en 1945, pour ne plus être fréquenté actuellement que par les modélistes.

LES PLANEURS MODERNES

 En 1951 des concepteurs allemands aux noms illustres (Wortmann, Eppler et quelques autres) se penchèrent sur l'utilisation de nouveaux matériaux censés supplanter les classiques bois et toiles : la fibre de verre.

     Le but premier était de rendre les ailes plus lisses et plus solides ceci permettant l'utilisation de profils laminaires donc moins épais et plus performants (meilleure finesse, plus rapides).

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Le premier prototype, construit par l'Akaflieg de Stuttgart était un planeur de 16 m, d'une finition impeccable : le FS 24 Phœnix. Il effectuera son premier vol en 1957.

 

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Le premier planeur tout plastique construit en série (600 exemplaires) fût le fameux Glasflügel - Libelle toujours utilisé depuis 1964, au club de Haguenau par exemple.
 

Le Libelle fût suivi par le célèbre ASW 15, de la non moins célèbre firme allemande Schleicher, qui produisit sous la direction de l'ingénieur Waibel la série des ASW, sous la direction de l'ingénieur Kaiser les ASK, et plus récemment les ASH de l'ingénieur Heide.
 

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Cette dernière, produisit d'autres machines de renom dont, dans la même série des ASW, l'ASW 19 qui servit de base à la conception du magnifique Pégase et qui en est la version française améliorée grâce à son nouveau profil.

Parallèlement , au pied de la Teck près de Stuttgart, un autre grand constructeur, Schemp-Hirth, développa des planeurs performants comme le Discus, le Ventus et un biplace, le Janus.

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